Les humains... Je les détestais. Pire, je les haïssais. Est-ce possible de détester une race autant que ça ? Je n'en étais pas vriament suer, et pourtant, la haine que je ressentais pour eux était tellement... grande que je me demandais parfois d'où me venait toute cette colère.
Enfin bon, j'étais à a chasse, et j'allais me venger en tuant deux ou trois petites vermines...
Par contre, il fallait dire que la route était vraiment longue et fatigante. j'étais partie du royaume elfique il y avait quelques jours, et je n'étais que dans la grande plaine. Vide et plat. Maîtres mots de cette immensités verdoyante lassante. Horriblement lassante. A en mourir.
Ma jument était épuisée. En même temps, se trimballer pendant des jours sous le soleil avec un poids -certes léger mais un poids tout de même- sur le dos devait être un peu fatiguant.
De plus, la solitude écrasante m'assommait un peu. Je me surprenais même à me parler toute seule. Seule. Oui, je l'étais. Seule au milieu d'une plaine.
D'habitude, j'aimais bien la verdure, tout ce qui touchait aux plantes. Mais là, c'était autre chose. J'avais vraiment ma dose de toute cette herbe. Overdose de nature. Chose très peu répandue chez un elfe élémentaire de la terre. Cette maladie existait surement. Et j'étais bien malgré moi en train de la tester. Pitié, qu'un traitement existe quelque part sur cette terre déserte...
Soudain, une silhouette se découpa devant moi. Enfin quelqu'un pour dissiper ma solitude ! Mais... et si c'était un ennemi ?
J'ordonnai à ma monture d'avancer un peu plus rapidement, mais je restais tout de même méfiante. Et j'avais visiblement bien fait.
La personne dégaina son arme, à l'affut. Je décidai de me montrer avant de la prendre par surprise, pour éviter tout malentendu...
Euh... Par ici !
La personne se retourna, dévoilant une jeune femme surement plus âgée que moi, aux longs cheveux roux flamboyants. Pas d'oreilles d'elfes. Ah, un humain sur qui me défouler.
Je dégainai mon arme et descendis de cheval. Enfin, je crachai d'une voix menaçante :
Si t'es une humaine, je te laisse choisir ta mort, mais si t'es de mon côté... Je te laisse en vie.
Un sourire carnassier s'étira alors sur mes lèvres. Mais la jeune femme ne semblait pas effrayée.